Vous vous lancez en tant qu’indépendant via une entreprise individuelle, alors que vous étiez auparavant salarié? Si c’est le cas, beaucoup de choses vous attendent. Il est donc important de prendre le temps de réfléchir aux conséquences du changement de votre statut social. Qu’est-ce qui va changer en termes de pension et de protection financière contre l’invalidité et le décès? Que se passera-t-il si vous êtes hospitalisé? Et pouvez-vous couvrir certains risques par une assurance?

Votre pension légale en tant qu’indépendant

Votre pension légale en tant qu’indépendant est calculée de la même manière que votre pension en tant que salarié. C’est une bonne nouvelle, car auparavant, le régime des indépendants était moins favorable que celui des salariés. Mais … votre pension légale ne suffira pas à maintenir votre niveau de vie après la retraite. Vous avez tout intérêt à épargner pour vous constituer une pension complémentaire. Plusieurs possibilités s’offrent à vous:

– Spécifiquement pour les indépendants:

o Pension Complémentaire Libre pour les Indépendants (PLCI)

o Contrat de Pension pour Travailleur Indépendant (CPTI)

o Contrat-INAMI (pour les médecins et les professions paramédicales)

– Possible en tant qu’indépendant, mais aussi en tant que salarié:

o Épargne-pension

o Épargne à long terme

o Épargne ou placements à rendement fixe (branche 21)

o Placements dynamiques (branche 23)

En tant que travailleur salarié, vous aviez peut-être souscrit une assurance de groupe auprès de votre employeur. Il est presque toujours plus intéressant de laisser la réserve dans cette assurance de groupe. Elle reste acquise pour vous et il existe un rendement minimum légal que votre employeur doit respecter, même après votre départ et jusqu’à ce que ce montant soit versé. Toutefois, le capital n’est versé que lorsque vous prenez votre retraite, conformément à la loi.

Êtes-vous protégé financièrement en cas d’hospitalisation?        

La protection offerte par l’INAMI est en grande partie la même pour les salariés et les indépendants. Il existe toutefois une différence en ce qui concerne le congé de maternité (après l’accouchement). Par exemple, en tant qu’indépendant, vous recevez une indemnité forfaitaire et avez droit à 12 semaines de congé de maternité. En tant que salariée, vous avez droit à 15 semaines et votre indemnité est calculée en pourcentage de votre salaire.

L’intervention de l’INAMI n’empêche pas que les frais d’hospitalisation peuvent parfois être très élevés. C’est pourquoi il est toujours judicieux de souscrire une assurance hospitalisation. Si vous êtes salarié, vous avez des chances de bénéficier d’une assurance hospitalisation par l’intermédiaire de votre employeur.

Que se passe-t-il si vous devenez inapte au travail?

Ce à quoi vous avez droit en tant que travailleur dépend de votre statut d’employé ou d’ouvrier:

– En tant qu’employé, votre employeur vous verse l’intégralité de votre salaire pendant le 1er mois. Ensuite, l’indemnité correspond à un pourcentage de votre salaire brut.

– En tant qu’ouvrier, vous avez droit à sept jours de salaire complet, puis à sept jours à 85,88 % de votre salaire. Ensuite, comme les employés, après un mois, vous recevez une indemnité correspondant à un certain pourcentage de votre salaire brut.

En tant qu’indépendant, vous ne recevez rien du tout pendant les sept premiers jours. Ensuite, vous avez droit à une indemnité forfaitaire en fonction de votre situation familiale. Cela signifie qu’en cas d’incapacité de travail de longue durée, vos revenus seront nettement inférieurs, alors que vos frais resteront inchangés. Pour y remédier, souscrivez le plus tôt possible une assurance « Revenu garanti ». Vous pouvez également combiner votre assurance « Revenu garanti » avec votre PLCI.

Une telle assurance « Revenu garanti » est donc une nécessité pour pratiquement tous les indépendants. Ce n’est que si vous avez une famille aisée ou une autre forme de sécurité de revenu (par exemple: votre entreprise continuera à fonctionner sans votre présence) que vous pouvez y renoncer. Mais même dans ce cas, cela peut être utile …

Indemnités lors d’un décès

Le congé de décès est identique pour les salariés et les indépendants. En tant que salarié, vous pouvez bénéficier d’un capital décès par le biais d’une assurance de groupe.

En tant qu’indépendant, il est préférable de souscrire une assurance décès supplémentaire si vous souhaitez protéger votre partenaire ou vos enfants. Ceci peut être particulièrement important si vous avez encore des crédits en cours. Une solution pour les indépendants consiste à souscrire une assurance décès, éventuellement en combinaison avec votre PLCI ou votre assurance « Revenu garanti ». Un décès peut en effet entraîner une chute brutale des revenus de la famille, alors que les dépenses ne diminuent que très peu. C’est alors que les soucis financiers se profilent à l’horizon. Il est préférable d’épargner ces soucis à vos proches survivants.

La sécurité sociale prévoit un capital décès temporaire, mais uniquement pour les couples mariés. Donc, encore une raison supplémentaire de se marier…

Si votre conjoint décède, vous avez droit, sous certaines conditions, à une pension de survie. Le calcul de la pension de survie se fait sur base de la carrière du conjoint décédé et vous devez vous-même avoir au moins 50 ans (à partir de 2025).

Si vous êtes trop jeune pour bénéficier d’une pension de survie, vous bénéficierez d’une allocation transitoire pendant un certain temps. Celle-ci vous permettra de vous adapter à la nouvelle situation familiale tout en vous procurant un revenu supplémentaire pendant 48 mois au maximum.

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